Lettre à notre Président

08/04/2020

 Monsieur le Président,


Je vous écris tout d'abord en commençant mon propos par les seuls arguments qui peuvent vous être favorable. Vous comprendrez bien évidemment au fil de la lecture de mon courrier qu'ils sont bien minces face à la somme d'irresponsabilités dont votre gouvernement a fait preuve.

Il est vrai qu'une telle situation n'a pas d'égal au vu des « scandales déclarés » de ces dernières années, aussi avez-vous dû faire face à une situation quasi-unique et aux manettes virtuelles d'un pays auto-piloté par des forces supra-nationales auxquelles nous nous sommes lentement vassalisé pour entrer dans le «grand schéma mondialiste».

Vous avez néanmoins fait appliquer un confinement, seule manière évidente de pouvoir endiguer ce fléau qu'est le COVID-19, passé des messages concis à la population, et entamé une série de communication qui à défaut d'être sincère fût très bien tournée voire même rassurante.

Nonobstant le fait qu'en apparence vous ayez tenté d'oeuvrer pour tous dans la transparence journalière et dans un effort qualifié de quasi-unanime, il ne disparaîtra jamais que cette crise étale au grand jour les faiblesses, les manquements, et les carences d'une politique d'apparat au service de valeurs qui ne sont ni les miennes ni celles d'une majeure partie de la population.

Tout d'abord, si les difficultés de réaction à cette crise ne sont pas entièrement imputable à votre administration, il appartient à votre exécutif de pallier à la défense de son peuple. Comment la France qui disposait d'un stock de 200 millions de masques FFP2 et de 6000 respirateurs en 2006, se retrouve-t-elle en rupture 14 ans plus tard ? Par quelle anomalie, Olivier Veran, le ministre de la Santé, s'est-il découvert dans l'incapacité de protéger correctement ses personnels alors qu'avant lui, ses prédécesseurs ont commandé jusqu'à 550 millions de masques de protection ?

Plus grave, manipuler la vérité au titre ou non de l'intérêt national au point que cela initie une plainte au tribunal administratif et de la cour de justice de la république de la part d'un collectif de médecins semble discréditer toute action politique ultérieure que vous pourriez entamer.

Je conçoit également la difficulté que génère l'ambiguité d'une reprise économique urgente et la nécessité de contrôler et vaincre un ennemi invisible prêt à engendrer de nouvelles victimes ! Mais la reprise « par palier » rendue plus aisée par une rentrée par secteur d'activité aurait du être favorable à une préservation des enfants, d'autant plus que les recours aux divers organismes de garde d'enfants, CNED et autres, rouages très efficaces de la société civile, semblait évidente.

Comment renvoyer des enfants aux seins d'organismes scolaires sans avoir de réelles perspectives de l'état du virus ne serait-ce que pour le jour d'après ? Le rassemblement de parents aux abords des écoles lors de la récupération des enfants est-il bien raisonnable ?

Comment laisser traiter également la France de « Nation égoiste » quand il relève de votre devoir de placer l'intérêt national bien au delà de tout autre intérêt, seule forme capable d'assurer un avenir commun conséquent ?

Je note qu'à présent vous parlez sans cesse de « nous réinventer » alors réinventons une république qui fait montre de ses faiblesses depuis des années à présent, bâtie sur des valeurs individualistes, réinventons la politique, souillée par des bonimenteurs de la politique et faux prophètes en tous genres.

L'exercice est difficile, certes, mais l'engouement attend sagement tapi dans le confort des chaumières qui se lézardes de milles maux dont vous êtes, pour certains, l'initiateur.

Je suis loin de penser que le discours universel existe mais les contingences ne cohabitent-elles pas quand il en va de l'avenir de tous ?

L'intérêt du plus grand nombre ne réside qu'en quelques points depuis que le monde est monde, et non pas dans les intérêts spéculatifs d'une oligarchie totalitaire.

J'adresse cette lettre comme un épitaphe pour l'ancien monde, celui qui aura fait allégeance au veau d'or, celui qui ne pourra justifier l'état de la planète aux générations futures mais aussi celui qui aura su se réinventer... avec ou sans vous !

Veuillez agréer, monsieur le président de la republique, mes salutations.

La Ciotat Se Ligue / groupement politique LIGUE PATRIOTIQUE 
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